Quand la conscience s’invite en voyage: le voyage vient à se vivre et non à se faire

Revisiter le concept du voyage à l’ère d’une transformation de notre monde, afin de transcender notre relation au voyage à la conscience de notre relation au monde.

Le voyage en conscience c’est le préparer, le vivre et le cultiver afin de lui donner sa vertu alchimique de transformation au sens antique du terme.

Revêtons ainsi notre habit d’humain et laissons celui du touriste qui nous écarte de nos fondamentaux : cette double rencontre avec l’autre et nous-même dans le respect de l’intégrité du monde humain et non humain.

« Le voyage à l’étranger est une invitation à devenir soi-même un étranger pour soi et pour les autres » Montaigne.

Osons rejouer la mélodie de l’humanité où tout élément qui la compose est une note de la partition. Passons de l’admiration esthétique à la beauté du lien qui se tisse en se rendant à nouveau disponible pour entendre le chant de la nature et la parole d’autrui.

Révélons une autre vision du monde en plongeant dans le monde de l’autre avec respect et conscience tout en ouvrant le nôtre. Le voyage offre ce pas de côté, nous bouscule, renverse l’ordre habituel de nos perceptions et représentations et nous invite ainsi à voyager dans les symboles, les toponymes, les mythes des lieux et les sagesses ancestrales qui nous détachent du relief des choses et nous permet d’élargir notre conscience.

Le voyage ne nous fait pas échapper de nous-même, il offre l’opportunité de renouer avec notre corps en mouvement, de nous déplacer dans l’espace qu’il soit intérieur et extérieur montrant que ces différents espaces ne séparent pas mais unifient notre relation au voyage.

C’est aussi un déplacement dans le temps, nous invitant à expérimenter une autre ligne temporelle, celle du temps Kairos. (Prochain article sur ce thème)

La richesse du voyage c’est qu’il dispose d’une pluralité de forme dont l’être humain en détient la potentialité. Ainsi qu’importe la destination, « pourvu que l’on instaure une puissance de relation avec le monde » soutient Émeric Fisset, que l’on embarque pour une destination lointaine ou simplement en suivant de nos sens les rivages, l’envoler de feuilles, la contemplation d’une œuvre, renouons avec la sagesse du voyage, celle qui nous permet de nous sentir vivant, vibrant et susciter l’émerveillement en nous.

Jessica PEZIN
Psychologue et Co-Fondatrice NatureXpérience En Terre Subtile

Scroll to Top